Zeste de diet dieteticienne nutritionniste Versailles Viroflay 78 Yvelines
Annaïck Ronarch
Diététicienne Nutritionniste

06 79 46 48 85

Depuis sa création en 1991, la Journée Mondiale du Diabète, organisée annuellement chaque 14 novembre, est le symbole d’une mobilisation collective, soutenue par l’OMS, pour la prévention contre cette maladie. Tous les ans, le diabète progresse et atteint plusieurs millions de personnes dans le Monde.

Dans cet article, je vous donne les points essentiels sur cette maladie, véritable pandémie, qui fait de nombreux ravages sur son passage. C’est pour cela que je vais vous expliquer comment la prévenir et la prendre en charge, grâce à une bonne alimentation. En effet, la diététique joue un rôle important dans la prévention et la prise en charge de cette maladie.

Le diabète : qu’est-ce que c’est ?

Le diabète est une pathologie métabolique caractérisée par une hyperglycémie chronique (taux de sucre dans le sang trop élevé). Il est la conséquence d’un déficit de la sécrétion et/ou de l’action de l’insuline.

Nous distinguons deux principales formes de diabète :

  • le DID, diabète insulino-dépendant ou  diabète de type 1, concerne surtout les enfants et les jeunes adultes.

Ce type de diabète représente environ 6 % des cas.

Il s’agit d’une maladie auto-immune qui entraine la destruction des cellules bêta des îlots de Langherans du pancréas. Dans ce cas, il n’y a donc plus de fabrication d’insuline.

  • Le DNID, diabète non insulino-dépendant ou diabète de type 2, concerne surtout les adultes mais peut apparaître également dès l’adolescence et ce, de plus en plus fréquemment …

C’est la forme la plus fréquente de la maladie qui représente plus de 90 % des cas de diabète.

  • D’autres formes peuvent apparaitre dans certaines conditions comme le diabète de grossesse appelé diabète gestationnel.

Il augmente le risque de complications lors de l’accouchement et le risque de développer ultérieurement un diabète de type 2 pour la maman et le bébé…

  • Certaines conditions spécifiques comme la prise de corticoïdes, une pancréatite, une hémochromatose, la mucoviscidose … peuvent également entraîner un diabète.

L’utilité du sucre dans l’organisme

Le glucose est l’une des formes les plus simples des glucides.

Le sucre est le carburant de nos muscles, de nos cellules et de notre cerveau.

  • Il est présent sous différentes formes dans nos aliments : les bonbons, la confiture, le miel, les pâtisseries, mais aussi dans les fruits, les légumes, les produits céréaliers, les légumineuses … On parle de glucose exogène.
  • Il est également fabriqué par le foie à distance des repas. On parle alors de glucose endogène.

Le rôle de l’insuline.

L’insuline est une hormone fabriquée par les cellules bêta des ilots de Langherans du pancréas. Son rôle est de faciliter la pénétration du glucose dans les cellules. La découverte de l’insuline a notamment permis sa fabrication puis sa commercialisation en 1950.

Le diagnostic du diabète

La glycémie à jeun est comprise entre 0,74 g/l et 1,10 g/l avec une moyenne de 0,83 g/l.

Le diagnostic du diabète est posé si des valeurs « anormales » sont enregistrées à deux reprises, à savoir, soit à la suite d’ une analyse de sang réalisée à jeun, ou en post prandial, c’est-à-dire deux heures après un repas.

Par ailleurs, une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) permet aussi de diagnostiquer un diabète. Globalement, cela consiste à boire une solution liquide concentrée en sucre et à doser la glycémie une heure puis deux heures après l’absorption de ce soluté.

Quels sont les sujets concernés par cette pathologie ?

Les disparités concernant le diabète

Le diabète peut concerner tout le monde à un moment ou à un autre de sa vie. Il existe malgré tout des facteurs de risque. Je les évoquerai plus loin.

Les chiffres concernant le diabète 

Le diabète de type 2 est qualifié d’épidémie au niveau mondial.

La Fédération internationale du diabète estime le nombre d’adultes diabétiques à 463 millions (20-79 ans) dans le monde en 2019 et prévoit 700 millions de malades d’ici 2045.

En France, à la même époque, l’assurance maladie identifiait près de 4 millions de personnes diabétiques.

Cette maladie silencieuse peut passer longtemps inaperçue. On estime qu’il y a environ 500 000 diabétiques qui s’ignorent !

Quels sont les facteurs de risque de développer un diabète ?

DID, diabète insulino-dépendant, diabète de type1

  • Il est principalement d’origine génétique (10 gènes sont en cause).
  • Il est la conséquence du dérèglement du système immunitaire.

DNID, diabète non insulino-dépendant, diabète de type 2

  • La part de l’hérédité est faible : moins de 5% des DID sont familiaux. Cependant, le risque est augmenté.
  • Contrairement au diabète de type 1, le diabète de type 2 a une forte hérédité et une faible part de facteurs génétiques.
  • Le DNID est principalement lié à des facteurs environnementaux comme nos modes de vie, l’alimentation déséquilibrée, le rythme des repas, la sédentarité
  • Le diabète gestationnel et/ou un poids de naissance supérieur à 4kg augmentent le risque de développer un diabète ultérieurement.
  • Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès des diabétiques. L’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie, associés au diabète de type 2, sont aussi des facteurs de risque cardiovasculaire.
  • Le surpoids, l’obésité sont également des facteurs de risque de développer un diabète surtout si l’embonpoint est situé au niveau abdominal, viscéral. On parle d’obésité androïde à fort risque cardio-vasculaire également.

En France, 15% des adultes sont obèses et 19,5% dans le monde.

  • La notion de tour de taille est importante.

Un tour de taille au delà de 102 cm pour les hommes et de 88 cm pour les femmes, augmente les risques de diabète.

Les symptômes du diabète

Le DNID peut longtemps passer inaperçu car il n’entraîne pas forcément de symptômes caractéristiques contrairement au DID qui lui, a des signes évocateurs bien marqués. Le diabète de type 2 est insidieux et souvent asymptomatique.

Il est souvent découvert suite aux complications tardives liées à la toxicité cellulaire du glucose ( œil, rein, coeur, …)

Le diabète insulino-dépendant s’accompagne souvent de signes très marqués et caractéristiques .

Les complications possibles du diabète

Sur un plus ou moins long terme, le diabète, va engendrer de nombreuses complications.

Premièrement, les micro angiopathies avec l’atteinte des petites artères qui irriguent les yeux, les reins.

Et les macro angiopathies sont les complications dues à l’atteinte des artères de gros et moyen calibre, qui irriguent les membres inférieurs, le cœur, le cerveau ….

Toutefois, un bon contrôle de la maladie permet de réduire considérablement les risques de complications.

Comment soigner un diabète ?

Les facteurs de risque de la maladie mais aussi ses complications, expliquent la nécessité d’agir sur : le manque d’activité physique, l’alimentation déséquilibrée, l’obésité, la consommation nocive d’alcool, mais aussi le tabagisme.

C’est pourquoi, la prise en charge du diabète et la prévention des complications demandent une implication forte du patient dans sa prise en charge thérapeutique : modification des habitudes de vie, adhésion aux traitements médicamenteux.

Une prise en charge globale et précoce est donc indispensable.

Elle sera variable selon le patient : son âge, l’ancienneté de son diabète, la présence d’un handicap, l’existence de polypathologies …

N’étant pas médecin, je ne développerai pas la partie médicamenteuse . Néanmoins, vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive.

  • Les médicaments de l’insulino résistance comme les biguanides qui diminuent la production de glucose par le foie /mais peuvent entrainer des problèmes  digestifs.
  • Les inhibiteurs des alpha glucosidases comme l’acarbose qui ralentissent l’absorption intestinale de glucose et peuvent entrainer des gaz, des ballonnements.
  • Les insulinosécréteurs comme :
    • Les sulfamides stimulent la production d’Insuline mais entrainent des risques d’hypoglycémies et de prise de poids.
    • Les glinides, insulino-sécréteurs, qui agissent plus vite et plus longtemps que les sulfamides.
    • Les gliptines stimulent la sécrétion d’insuline mais uniquement si la glycémie est élevée.
    • Les analogues du GLP1 consistent en 1 à 2 injections/jour. Ils augmentent  la sécrétion d’Insuline si la glycémie est élevée et favorisent le rassasiement.

La prise en charge nutritionnelle du diabète

A vrai dire, l’alimentation du diabétique est l’alimentation que nous devrions toutes et tous avoir ! En effet, les repas doivent rester un plaisir au quotidien.

Des notions de portions et de fréquence de consommation sont cependant parfois nécessaires en fonction de chacun.

Une de mes missions, en tant que diététicienne nutritionniste est d’aider le patient diabétique à rendre son assiette variée, équilibrée, colorée, agréable, délicieuse, savoureuse, sans interdits, de saison ….

En 2022, beaucoup d’idées reçues persistent encore comme « il ne faut pas manger de banane », « le raisin, c’est trop sucré », « je ne peux pas manger de carottes car elles contiennent trop de sucre » … et tellement d’autres encore !

Pour aller plus loin … liens utiles

Nouveauté 2023.

Dès le début de l’année prochaine j’organiserai des ateliers autour de cette pathologie, entre autres. N’hésitez pas à me contacter pour vous inscrire !

J’espère que vous avez apprécié cet article.

Et n’oubliez pas….mieux vaut prévenir que guérir !

Je vous donne rendez-vous prochainement pour la dernière Newsletter de l’année 2022 !

A très bientôt

Annaïck